Atrium – juin 2019 – Une charpente en chêne pour Notre-Dame ! Interview de Ph Gourmain

La générosité des Français ne s’arrête pas au don financier : à la suite de l’incendie de Notre-Dame de Paris, des propriétaires forestiers s’engagent à fournir les arbres nécessaires pour restaurer sa charpente. Philippe Gourmain, président des Experts forestiers de France, administrateur de l’Interprofession nationale France Bois Forêt, pilote avec Pierre Piveteau, ex-gérant de Pivereaubois, la coordination nationale France Bois Notre-Dame de Paris et nous présente cette démarche.

Orianne Masse : Pourquoi une charpente en bois pour Notre-Dame ?

Philippe Gourmain : La destruction partielle de la cathédrale parisienne m’a révélé une grande méconnaissance des forêts françaises par le plus grand nombre, c’est pourquoi je me suis engagé dans ce projet. Il est nécessaire que les forestiers prennent la parole dans ce débat.  Nous voulons une charpente en chêne autant pour des raisons patrimoniales qu’environnementales. Les engagements de la France relatifs aux Monuments Historiques et à la réduction des émissions de CO2 poussent dans le sens d’une restauration en bois.

Nos réserves sont-elles suffisantes ?

PG : Ce chantier impressionne car Notre-Dame est un symbole, mais il ne s’agit pas d’une opération exceptionnelle en quantité. Aujourd’hui les forêts françaises comptent plus de 3,8 millions d’hectares de chêne, soit quelques 90 millions d’individus. La restauration de la charpente de Notre-Dame nécessite environ 1 200 arbres. Nous pouvons répondre à cette demande. De nombreux propriétaires publics et privés de toute la France ont proposé de fournir les arbres nécessaires, soulignant le lien fort entre la capitale, les régions, les communes forestières et le monde rural. Nous proposons aussi d’intégrer à la restauration des chênes mémoriels provenant des champs de bataille du XXème siècle, pour en faire aussi un témoin de notre histoire récente.

En quoi serait-ce une charpente du XXIème siècle ?

PG : Le bois est le matériau écologique du 21ème siècle ; au 12ème siècle, il était la seule ressource disponible mais aujourd’hui, c’est un matériau choisi et renouvelable. Il permet de stocker durablement le carbone dans les bâtiments. Enfin, ce chantier de restauration exemplaire servirait de vitrine vivante des savoir-faire français. Par sa dimension collective, nationale, historique et symbolique, ce projet fait œuvre d’art immatérielle : un projet humain profondément ancré dans son temps.

La générosité des Français ne s’arrête pas au don financier : à la suite de l’incendie de Notre-Dame de Paris, des propriétaires forestiers s’engagent à fournir les arbres nécessaires pour restaurer sa charpente. Philippe Gourmain, président des Experts forestiers de France, administrateur de l’Interprofession nationale France Bois Forêt, pilote avec Pierre Piveteau, ex-gérant de Pivereaubois, la coordination nationale France Bois Notre-Dame de Paris et nous présente cette démarche.

Orianne Masse : Pourquoi une charpente en bois pour Notre-Dame ?

Philippe Gourmain : La destruction partielle de la cathédrale parisienne m’a révélé une grande méconnaissance des forêts françaises par le plus grand nombre, c’est pourquoi je me suis engagé dans ce projet. Il est nécessaire que les forestiers prennent la parole dans ce débat.  Nous voulons une charpente en chêne autant pour des raisons patrimoniales qu’environnementales. Les engagements de la France relatifs aux Monuments Historiques et à la réduction des émissions de CO2 poussent dans le sens d’une restauration en bois.

Nos réserves sont-elles suffisantes ?

PG : Ce chantier impressionne car Notre-Dame est un symbole, mais il ne s’agit pas d’une opération exceptionnelle en quantité. Aujourd’hui les forêts françaises comptent plus de 3,8 millions d’hectares de chêne, soit quelques 90 millions d’individus. La restauration de la charpente de Notre-Dame nécessite environ 1 200 arbres. Nous pouvons répondre à cette demande. De nombreux propriétaires publics et privés de toute la France ont proposé de fournir les arbres nécessaires, soulignant le lien fort entre la capitale, les régions, les communes forestières et le monde rural. Nous proposons aussi d’intégrer à la restauration des chênes mémoriels provenant des champs de bataille du XXème siècle, pour en faire aussi un témoin de notre histoire récente.

En quoi serait-ce une charpente du XXIème siècle ?

PG : Le bois est le matériau écologique du 21ème siècle ; au 12ème siècle, il était la seule ressource disponible mais aujourd’hui, c’est un matériau choisi et renouvelable. Il permet de stocker durablement le carbone dans les bâtiments. Enfin, ce chantier de restauration exemplaire servirait de vitrine vivante des savoir-faire français. Par sa dimension collective, nationale, historique et symbolique, ce projet fait œuvre d’art immatérielle : un projet humain profondément ancré dans son temps.